Aller au contenu directement

Maëva, 19 ans — Reconstruire sa confiance, une expérience à la fois

À 16 ans, Maëva termine le cycle d’orientation, éreintée. « J’avais l’impression que quoi que je fasse, ce n’était jamais assez. » L’école ? Très peu pour elle. Trop de mauvaises notes, trop de jugements, pas assez d’espace pour exister autrement. Pendant un temps, elle erre : petits boulots, longues journées à la maison, doutes.

Mais un jour, elle rejoint une structure d’insertion qui ne parle ni de bulletin, ni de moyenne. Là, on lui propose simplement de vivre des expériences concrètes, de terrain. Et surtout, de les valoriser avec Uscope.

Uscope devient son outil quotidien. Après chaque activité — une matinée à l’atelier cuisine, une semaine dans une garderie, un projet de recyclage créatif — elle sort son smartphone. Sur place, elle crée une nouvelle expérience dans Uscope. Elle lui donne un nom qui lui parle : « Mon premier repas collectif », « Je me suis fait écouter », « Petits gestes, grande patience ». Elle y ajoute des photos, des notes vocales, parfois une fiche qu’on lui a donnée. Elle n’écrit pas forcément beaucoup tout de suite, mais elle note ce qui l’a marquée, ce qu’elle a réussi, ce qui l’a fait réfléchir.

Le mercredi après-midi, en groupe avec sa conseillère et d’autres jeunes, ils reprennent ensemble ce qu’ils ont vécu. Maëva ouvre Uscope sur une tablette ou un ordinateur, relit ce qu’elle a écrit, complète, précise ce dont elle se souvient. Sa conseillère l’aide à faire du lien avec des compétences transversales : “Tu t’es adaptée rapidement à l’équipe, ça c’est de la flexibilité.” “Là, tu as pris l’initiative d’organiser la sortie, c’est une vraie compétence de planification.”

Dans Uscope, Maëva associe ses expériences à des softskills : autonomie, sens de l’organisation, empathie. Elle visualise peu à peu son profil, ses forces. Et surtout, elle choisit ce qu’elle veut partager avec un formateur potentiel ou un employeur.

Ce n’est pas un CV. C’est son histoire.

Elle, qui se croyait “nulle à l’école”, se découvre structurée, impliquée, pleine de ressources. « C’est la première fois qu’on me demande ce que j’ai appris dans ce que j’ai vécu, pas juste si j’ai eu une bonne note. »

Et si demain, elle faisait une préformation dans le social ? Ou devenait animatrice ? Elle ne sait pas encore. Mais maintenant, elle avance, appuyée sur ce qu’elle vit et ce qu’elle sait faire, pas sur ce qu’on attendait d’elle.

Et parfois, quand elle se sent prête, elle va explorer un référentiel métier dans Uscope. Elle feuillette les compétences requises pour un métier qui l’attire, comme ASE ou animatrice socioculturelle. Elle regarde si ça lui parle, essaie de se positionner, identifie ce qu’elle a déjà vécu, ce qui lui manque encore. « Quand je lis une compétence et que je me dis : tiens, ça je l’ai déjà fait dans le projet cuisine !, ça me motive. » Dernièrement, elle s’est reconnue dans : « Travailler au sein d’une équipe en apportant et en faisant valoir ses propres compétences professionnelles ». Et ça lui donne envie d’aller plus loin. Ce ne sont pas des obligations. C’est juste un moyen de se projeter, en douceur.

« Avant, j’avais l’impression d’avoir rien entre les mains. Maintenant, j’ai Uscope. Et je peux montrer qui je suis. »

Un récit co-écrit avec ChatGPT, à partir d’une idée originale de l’équipe Uscope. Pour valoriser les chemins de traverse, les reconstructions discrètes et les compétences qui ne rentrent pas dans les cases.